Arthur RIMBAUD

Publié le par Christophe Pineau

Ma bohème


Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

Au passage, je tenais à lancer un coup de gueule à propos du musée rimbaud à Charleville, qui est une sorte de foutage de gueule complet... et la maison Rimbaud... original, moderne, sans plus...
Par contre je vous invite à aller près de Roche, village de Rimbaud, où vous trouverez un tout petit musée en pleine campagne entre Roche et Chuffilly-Roche, qui est tenu par une dame très courageuse et qui est très complet et interessant. Pour y aller il suffit de suivre l'ittinéraire qui passe par Roche et qui trace différents chemins empruntés par Rimbaud, qui lui aussi est sympatique!
Vive les Ardennes, juste pour Rimbaud... sachez que le plus grand et le plus précoce des poètes du monde est né dans le coin le plus pommé du monde

Publié dans goudron-gazon

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article